LA MISE EN OEUVRE

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On pense encore trop souvent que l'accumulation de perfectionnements techniques peut résoudre les problèmes existentiels de l'homme. Bien évidemment, l'audiophile n'échappe pas à cette règle conceptuelle (lire également la page relative au problème des mesures).

La question est alors de savoir comment se détacher de cette opinion conformiste qui fait le fonds de commerce des grandes marques liées, par exemple, aux droits sur brevets ou la mise en valeur de leurs outils de production et l'obligation de rendement sur investissements...

La première étape demande beaucoup de patience et de persévérance afin de se faire une opinion approchant au plus prêt nos attentes personnelles. Il s'agit de savoir prendre le temps d'écouter, encore et encore, sans crainte de multiplier les points de vue. L'apprentissage de l'oreille en conscience doit être privilégié, et non plus seulement se contenter d'appréciations épidermiques. Il faut arriver à dépasser le "j'aime" " j'aime pas " pour sentir ce qui se passe d'un matériel, d'un enregistrement à l'autre. Chaque écoute est un véritable guide qui nous transporte au coeur d'un univers, révélateur d'une couleur musicale particulière.

Je me propose donc dans cette page d'évoquer quelques passages du cheminement qui m'a conduit à valider certains des choix exposés ou ouvrir de nouveaux horizons aux contours parfois mal définis !

 

PREMIÈRE EXPÉRIENCE : LES COURANTS DE FOUCAULT

Les courants de Foucault sont des courants induits qui prennent naissance par exemple dans un conducteur en mouvement, dans un champ magnétique constant ou encore dans un solide métallique immobile soumis à une variation de champ magnétique. Toute variation de flux magnétique traversant la masse métallique produit des courants de Foucault.

Les courants de Foucault sont à l'origine d'échauffement dans les transformateurs. Ils provoquent de pertes d'énergie dans les installations électriques. Les courants de Foucault créent un champ magnétique qui va s'opposer au champ qui leur a donné naissance.

 

L'objet du site n'étant pas l'étude des phénomènes physiques, nous nous contenterons de retenir l'existence de ces courants. L'intérêt est surtout de constater l'impact sur l'écoute de nos disques préférés...

Influence sur l'environnement d'un signal audio

Une première expérience peut facilement situer le problème dans la chaîne de reproduction.

Le maillon le plus sensible d'un système est la source. La première victime est donc toute trouvée...

Deux tests très simples vous permettront de mettre le doigt sur le problème:

 

  • Prendre un lecteur qui ne soit pas une usine à gaz... puis retirer les vis qui maintiennent le capot.
  • Faire une première écoute.
  • Enlever le capot.
  • Ecouter le morceau... Que se passe-t-il ?

Retirer la pièce métallique qui maintient le transformateur du lecteur. Vous pouvez alors le maintenir en position au moyen de colliers nylon amortis éventuellement sur de petits pieds caoutchouc, s'il ne chauffe pas trop.

  • Reprenez l'écoute du morceau. Le gain fait encore un bond !?

    La connectique n'échappe évidemment pas à cette loi physique. Afin de mettre une nouvelle fois en évidence ce phénomène, une petite manipulation vous est donc proposée :

  • Se munir d'une bonne masse métallique, type clé de 12 !
  • Faire une écoute dans les conditions habituelles
  • Placer la clé de 12 (ou autre masse métallique) sur les fiches de modulation (isoler le métal si besoin)
  • Refaire l'écoute... et renouveler l'opération pour bien cerner le phénomène.
  • Quel est l'effet de cet intrus ?
  • La résolution prend un mauvais coup au moral : L'aigu devient bas de plafond, le médium se durcit, les basses semblent perdre une octave dans le bas, l'ensemble est étriqué.
  • On comprend mieux pourquoi les fiches à masse réduite s'imposent contrairement aux arguments commerciaux habituels.
  • Des maisons réputées comme WBT ont mis 20ans avant de proposer des modèles intégrant cette simple évidence... Il devient alors légitime de s'interroger sur le bienfondé d'autres produits !

 

Après l'environnement, le conducteur du signal...

 

Il apparaît, dans la masse du conducteur, des courants induits appelés courants de Foucault. Ces courants ont une répartition telle qu'ils créent un champ magnétique s'opposant à la variation du champ d'excitation qui leur a donné naissance. Leur intensité dépend, entre autres, des caractéristiques physiques (conductivité, perméabilité) et géométriques du conducteur ainsi que de la présence éventuelle de défauts dans celui-ci. En réalité, la mesure directe de ces courants est impossible, aussi sont-ils évalués en mesurant indirectement l'impédance électrique d'une bobine. Cette impédance est un nombre complexe que la connaissance de composantes réelles et imaginaires permettra de caractériser.

La profondeur de pénétration des courants de Foucault dans le conducteur caractérise l'effet de peau. En effet, la distribution de courant n'est pas uniforme dans un conducteur électrique en régime alternatif. Le coulant se concentre au voisinage de la surface du conducteur. Le simple fait d’utiliser un câble de fort diamètre permet de rendre sa résistance très faible, au risque cependant d’augmenter dans de fortes proportions sa valeur inductive. Et cela est musicalement inacceptable.

Les techniques de Litz, c’est-à-dire des conducteurs multiples, parallèles et isolés sont plus pratiques à utiliser et appliquer mais, lorsqu’elles sont correctement mises en oeuvre, elles sont très coûteuses.

Théoriquement, l’inductance élevée des gros câbles (qui élève l’impédance de 6 dB/octave) augmente à cause de la présence interne de courants de Foucault, responsable du phénomène dit «effet de surface». Ceci agit comme la «racine carrée de l’inductance», c’est à dire ajoutant progressivement une composante de 3 dB/octave à l’inductance série du câble. Avec un câble d’enceinte typique, de quelques mètres de longueur, cet effet inductif devient modérément sensible, sur les fréquences fixes de 1 kHz ou un peu au-dessus. Mais, sur les signaux transitoires rapides, même le grave s’en trouve affecté. Les câbles torsadés conventionnels composés de brins en cuivre, en argent ou similaire, souffrent d’une oxydation complexe. La surface se transforme en semi-conducteur. Les diodes qui se forment ainsi entre les brins ne sont pas «vues» comme des signaux simples et fixes, mais se comportent littéralement comme les plaques d’un condensateur de forte capacité pour les signaux transitoires. Ceci cause un phénomène de stockage d’énergie à faible niveau, qui est libérée après chaque impulsion transitoire. Ce phénomène est totalement invisible avec les méthodes de mesure utilisant des signaux fixes traditionnels, mais devient parfaitement audible lors de l’écoute de la musique. Cette «distorsion transversale» peut être décrite sous le nom d’onde TEM (Transverse Electro Magnetic), qui suit un trajet direct, alors que le flux d’électrons est normalement «contraint» par le trajet de chaque brin conducteur, lui-même torsadé avec les autres, ce qui diffère notablement du trajet direct.

Le câble argent pur 99.99% monobrin de 0.5 évite l’effet de surface et la distorsion transversale et l’effet de diode (comme certains câbles audiophiles composés de brins en cuivre plaqués argent). Il résiste aussi à la plupart des modes de d'oxydations. Par contraste, la majorité des câbles audiophiles réalisés à partir de cuivre ou d’argent pur ne sont absolument pas protégés contre la contamination, d’abord celle de leur gaine généralement en plastique (même si celui-ci est de type PTE/téflon), et éventuellement des impuretés de l’atmosphère. Les câbles argent cryogénisés, pourtant peu onéreux, sont protégés de ces types d'agressions ( acides, hydrocarbures) par une excellente couche de vernis très fine.

 

 

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(page en cours d'enrichissement)